Comment aborder la période estivale : se relaxer, foncer ou… chercher l’inspiration ? Reviewed by Philippe Jean Poirier on . 10 juillet 2021 Entre la déconnexion totale et le coup d’accélérateur, une troisième voie estivale existe pour les professionnels : celle de la créativité. Pour 10 juillet 2021 Entre la déconnexion totale et le coup d’accélérateur, une troisième voie estivale existe pour les professionnels : celle de la créativité. Pour Rating: 0

Comment aborder la période estivale : se relaxer, foncer ou… chercher l’inspiration ?

10 juillet 2021

Entre la déconnexion totale et le coup d’accélérateur, une troisième voie estivale existe pour les professionnels : celle de la créativité. Pourquoi ne pas profiter de l’accalmie des vacances d’été pour réfléchir à sa pratique et explorer de nouvelles idées?

Après une année et demie éprouvante marquée par les mesures sanitaires, plusieurs professionnels se demandent s’ils doivent utiliser la période estivale pour 1) prendre une pause et recharger leur batterie ou 2) au contraire, foncer et préparer l’automne dès maintenant, afin de profiter de la relance qui se dessine.

C’est ce dilemme qu’a soumis à ses lecteurs Mathieu Dumont, président de Didacte, dans une récente publication LinkedIn.

Source : Mathieu Dumont, courtoisie

Mais c’est aussi l’angle que nous avions suggéré l’été dernier, sur Isarta Infos : «Le dilemme de l’été : se reposer… ou préparer l’automne?» Or, entre la déconnexion totale et le coup d’accélérateur, une troisième voie estivale existe pour les professionnels : celle de la créativité.

Réfléchir librement

En effet, pourquoi ne pas profiter de la période estivale pour sortir du paradigme que nous nous imposons toute l’année, lorsque nous passons d’une urgence à l’autre? Pourquoi ne pas prendre un pas de recul et développer une nouvelle perspective sur son métier?

La période estivale en elle-même est généralement propice à ce genre de remise en question; les opérations fonctionnent au ralenti, puisque les uns et les autres sont tour à tour en vacances. Avec un peu de chance, on peut même se dégager un peu de temps « libre Â» pour mener cette réflexion. La période « des vacances Â» – celle où on prend officiellement congé du bureau – est un moment particulièrement favorable pour prendre ce pas de recul.

La majorité de la recherche et des pratiques organisationnelles explorent la créativité individuelle pendant que les employés sont au travail. Or, un corpus émergeant d’études supporte l’idée que la créativité liée au travail peut être augmentée pendant les périodes d’absences [comprendre ici, les vacances] Â», annonce les chercheurs Lukasz Andrzej Derdowski et Gro Ellen Mathisen, de l’Université de Stavanger en Norvège, dans un article datant de 2018.

Les chercheurs norvégiens ont fait une revue de la littérature récente pour déterminer les mécanismes psychologiques expliquant pourquoi les vacances se prêtaient bien à la créativité. Le fait de vivre de nouvelles expériences, mais aussi de vivre un détachement psychologique et physique qui nous libère l’esprit et nous permet de rêvasser, sont autant d’éléments contextuels qui nourrissent l’inspiration.

Les études d’imagerie du cerveau montrent que ne rien faire, être inactif, rêvasser et relaxer créent dans le cerveau des ondes alpha qui sont la clé des percées créatives et la découverte d’avancées innovantes Â», dit la psychologue et chercheuse Emma Seppälä, dans un article de Psychology Today.

Des vacances inspirantes

Sur une note personnelle, en tant qu’auteur de divers projets de fiction, j’ai toujours associé les vacances à des périodes créatives de « recherche et développement Â». Ce sont des périodes où je me donne la liberté d’explorer des idées nouvelles. J’essaie d’écouter des séries ou de lire des livres qui m’amènent ailleurs, qui me sortent de ma « to-do list Â».

C’est un peu le sens de ma réponse à la question de Mathieu Dumont, sur LinkedIn.

Il y a quelques années, je me suis aussi rendu compte que mes idées de roman surgissent presque toujours pendant les vacances – à l’occasion d’une conversation, de l’écoute d’un film ou de la visite d’un musée. Mon roman Jos, par exemple, m’a été inspiré par la découverte de la toile de Menaud maître-draveur dans une exposition de Claude Le Sauteur dans Charlevoix… De toute évidence, il y a un filon à exploiter!

Bonne inspiration!

A propos de l'auteur

Philippe Jean Poirier

Philippe Jean Poirier est un journaliste qui se passionne pour les mots, l’écriture, la recherche, la collecte de témoignages, les tendances sociétales et les raisons souterraines qui alimentent l’actualité. Email: pj_poirier@isarta.com

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