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Deux façons radicalement différentes de gérer son stress

Face au stress, il y aurait une bonne et une mauvaise façon de réagir, affirme un récent rapport de Morneau Shepell. La bonne mène au succès, et la mauvaise… aux problèmes de santé mentale. Explications.

16 février 2018

Le plus récent livre blanc de la firme spécialisée en ressources humaines Morneau Shepell fait le point sur les impacts du stress au travail. On y apprend que, dans bien des cas, ce n’est pas le stress en lui-même qui est néfaste, mais plutôt la manière dont les travailleurs réagissent en sa présence.

Le stress en lui-même n’est ni bon, ni mauvais – c’est simplement une demande d’énergie physique ou mentale, affirme Bill Howatt, directeur de la recherche et développement chez Morneau Shepell. Il faut vraiment transformer notre manière de penser afin de comprendre les nombreuses façons dont une personne peut utiliser le stress à bon escient, simplement en changeant de point de vue.»

On retrouve, dans le livre blanc, un petit graphique sympathique présentant un employé faisant face à des stimuli extérieurs générant du stress (réunion, courriel, interaction avec les collègues ou le patron). Deux options s’offrent alors à lui: d’un côté, la réaction «pilote automatique» et de l’autre, la «réaction sensée».

Choisir la «réaction sensée»

Pour illustrer son propos, Bill Howatt donne l’exemple d’un employé qui traverse une réunion laborieuse et qui choisit de se mettre sur le pilote automatique par la suite. Cet employé poursuit dès lors sa journée sans chercher à comprendre ce qui a mal tourné dans la réunion. Choisissant la fuite en avant, il va en contrepartie développer une appréhension à l’égard de la prochaine réunion.

Pour l’auteur, c’est la déresponsabilisation qui vient avec le pilote automatique qui engendre un stress et une anxiété à la longue néfaste:

Une personne qui vit toujours sur le pilote automatique et qui n’assume pas la responsabilité de son comportement risque d’avoir constamment le sentiment de n’avoir aucun pouvoir, aucun contrôle ou aucun espoir et de connaître des périodes prolongées de stress chronique.»

A contrario, un travailleur qui choisit la voie «sensée» s’empressera de faire un bilan de la réunion, afin de départager les éléments qui relèvent de sa volonté (une mauvaise préparation, par exemple) de ceux qui en sont indépendants (un employé qui lit ses courriels sur son téléphone ou interrompt constamment les autres).

En fin de compte, l’employé qui prend de front les situations inconfortables en ressort grandi.

L’eustress, ou le nirvana de la productivité

Dans son rapport, Bill Howatt rappelle que le stress est à la base un réflexe essentiel de survie nous permettant de penser et d’agir plus rapidement en cas de danger. Il y a donc une part foncièrement positive au stress.

Les scientifiques nomment cette part positive «l’eustress». Bill Howatt en explique les propriétés dans son rapport:

L’eustress agit comme facteur de motivation et incite les employés à s’engager au travail et à devenir plus productifs. Il améliore l’attention, la concentration et la passion nécessaires pour accomplir des tâches.»

L’eustress peut améliorer le rendement professionnel, diminuer les erreurs et favoriser des émotions positives, ce qui peut en retour avoir une incidence sur la volonté globale de réussir d’un employé.»

Bonjour la productivité!

A propos de l'auteur

Philippe Jean Poirier

Philippe Jean Poirier est un journaliste qui se passionne pour les mots, l’écriture, la recherche, la collecte de témoignages, les tendances sociétales et les raisons souterraines qui alimentent l’actualité. Email: pj_poirier@isarta.com

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