Quand le design thinking se met au service de l’expérience employé
3 janvier 2021
Le design thinking est une méthodologie de conception créative qui fait une large part à « l’expérience utilisateur ». Une approche itérative, où l’on peut tester les solutions plus d’une fois avec de vrais utilisateurs.
Répandue dans le monde du design, de la création marketing et de la conception de logiciel, elle est aussi utilisée – dans une moindre mesure – dans un contexte RH, pour améliorer l’expérience employé.
En suivant les 4 étapes de l’approche, comme gestionnaire, il vous sera possible de comprendre les motivations et les valeurs des employés, explique Julie-Caroline Gagné, conseillère RH sur le site de la firme Cameron ressources humaines. Ainsi, il sera possible de mieux répondre à leurs besoins et à leurs attentes, par exemple, à l’égard des responsabilités qui leurs sont confiées, ou du développement de leurs compétences, ou de l’autonomie nécessaire dans le cadre de leur travail… »
C’est en répondant aux besoins « réels », exprimés par les employés-utilisateurs, que l’on peut augmenter leur niveau de satisfaction, de performance et d’engagement à l’égard de votre entreprise, argumente la conseillère RH.
Le design thinking comme outil de rétention de personnel
Sceptique? L’entreprise de solutions technologiques Talsom, reconnue pour son utilisation du desigh thinking dans ses pratiques d’affaires, est un exemple assez éloquent d’une application RH de cette méthodologie.
Il y a 4 ans de cela, l’entreprise a traversé une crise interne lorsque trois employés clés sont partis en un court laps de temps.
Ça nous a sonné une alarme, raconte Éric Dupont, vice-président à l’innovation chez Talsom. La firme grandissait, et on savait que les valeurs étaient peut-être moins véhiculées… On savait qu’il y avait des problèmes de communication, mais on ne savait pas quoi faire ni comment le faire. »
La direction de Talsom s’est tournée vers le design thinking pour améliorer l’expérience employé.
On a interviewé chacun de nos quarante employés de l’époque, explique Éric Dupont. Et ce qui est ressorti de cette consultation est assez spectaculaire, car, 4 ans plus tard, on se rend compte que les principes qui ont été énoncés à ce moment sont ceux qui nous guident encore aujourd’hui. »
Les principes sont les suivant  : Talson veut « inspirer », « propulser », « reconnaître ». Au fil des ans, ces principes sont devenus des valeurs organisationnelles qui guident l’entreprise auprès de ses clients, mais aussi auprès de ses employés.
On se demande constamment : est-ce qu’on est train d’inspirer et de propulser nos employés? Est-ce que l’on reconnaît leur contribution? »
Attirer les talents en cultivant la fibre entrepreneuriale
En fait, Talsom prend le développement de carrière très au sérieux. Non seulement les employés sont-ils invités à créer eux-mêmes leur propre plan de développement de carrière, ils ont la liberté d’imaginer une trajectoire les amenant hors de l’orbite de Talsom.
En début d’année, l’entreprise de solutions technologiques saluait le départ de deux de ses employés devenus entrepreneurs : krolos, un analyste en stratégie technologique et Youri, un consultant spécialisé en gestion du changement.
Le premier est devenu traiteur et le second, fondateur d’une application collaborative dans l’industrie musicale.
On travaille actuellement à développer notre propre incubateur Talsom, pour nos employés qui désirent fonder leur propre entreprise, annonce le vice-président à l’innovation. Si on peut aider un de nos employés à voler de ses propres ailes, et ainsi contribuer à cultiver la fibre entrepreneurial, c’est une grande fierté pour nous! »